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Team Dragon IMGS

ELLE AIME LE ROSE … ET LE CROSS!

28.04.2016 00:00 (schertenleib/cr)

A 27 ans, la Genevoise Virginie Germond défend les couleurs suisses en FMX, le mondial féminin. Le parcours de cette thérapeute est étonnant, sa passion pour la course réelle. Le regard des hommes? Elle en sourit.

 


Avec la piste d’entraînementde Sézegnin, Virginie peut aiguiserson art à loisir

Des habits clairs illuminés par des parements roses. Des gants de la même couleur. Un sourire éclatant et une chevelure blonde qui tombe en cascade sur de larges épaules: Virginie Germond est femme et pilote de motocross. Elle poursuit parallèlement à son parcours sportif des études en thérapie hypnotique et en kinésiologie. Son emploi du temps est donc bien rempli et dès son retour du GP du Qatar, elle s’est remise au boulot, à l’entraînement, parce qu’elle n’avait pas été du tout satisfaite de son rythme lors de la course d’ouverture du championnat du monde. Exigeante envers elle-même, car elle sait que dans une discipline en pleine évolution, c’est en faisant preuve de caractère qu’elle va réussir.

 

LE CADEAU DU FRÉROT

Son histoire? «J’ai découvert la moto à l’âge de 12 ans. Mon frère avait reçu une 65-cm3 pour son anniversaire, j’ai voulu l’essayer, j’ai immédiatement aimé et, depuis, je n’ai plus décollé», rigole Virginie. Voleuse de cadeau? «Non, non, tout s’est passé en très bonne harmonie. On a ensuite suivi les cours de Sézegnin, la passion est devenue toujours plus forte. Il y a bientôt eu les premières courses et aujourd’hui, le cross, c’est toute ma vie.»

Reste qu’être jeune fille et choisir le motocross est encore une chose rare sous nos latitudes: «Au début, il y a eu pas mal d’étonnement. Dans la rue où j’habite, les gens étaient épatés quand ils apprenaient que je faisais du motocross le weekend.

 

LA RÉACTION DES GARÇONS?

Les jeunes n’apprécient pas trop, ils se cherchent facilement des excuses quand on roule plus vite qu’eux. Cela se passe beaucoup mieux avec des pilotes plus âgés, plus expérimentés, car ils sont plus sages et capables de juger ce que je fais sur une moto», ajoute la Genevoise.

 

PLEINE ÉVOLUTION

Le motocross féminin, dont on a longtemps retenu que deux noms, ceux de la Française Livia Lancelot et de l’Italienne Kiara Fontanesi, est en pleine évolution. Au Qatar, pour l’ouverture de la saison, on a ainsi découvert la Néo-Zélandaise Courtney Duncan, qui a survolé le débat lors des deux manches: «Le niveau augmente chaque année, c’est quelque chose d’hallucinant. J’ai beaucoup travaillé pendant tout l’hiver, je me sentais prête en débarquant au Qatar et là, j’ai constaté qu’il me restait beaucoup, beaucoup à faire», reprend Virginie Germond.

Si Courtney Duncan évolue seule sur sa planète, le peloton, derrière, est très compact: «Quand j’ai commencé à rouler sur la scène internationale, il y avait de grands écarts entre chaque pilote. Si tu faisais le sixième chrono aux essais, tu étais certaine de terminer au pire sixième de la course. En ce sens-là, c’était plus facile. Aujourd’hui, le défi est beaucoup plus intéressant et d’ailleurs, les écarts au temps par rapport aux hommes – qui roulent sur les mêmes circuits – diminuent. »

 

AVEC LES GARÇONS

En Suisse, Virginie Germond n’a malheureusement pas beaucoup de concurrence, même si la Coupe FMS féminine attire toujours plus de candidates: «Nous sommes une vingtaine, mais il y a bien sûr de grandes différences de niveau, reprend la Genevoise. Reste que cela permet de rouler, ce qui est important. » Et parfois, pour se jauger, pour progresser, Virginie s’invite chez les mecs. A Valkenswaard, fin mars pour le GP d’Europe, la Genevoise n’a pas connu la réussite: «Soucis de moto, de suspension, je n’ai pas passé le cap des qualifications », explique-t-elle. Il faut dire, illustration supplémentaire de l’évolution de la discipline, qu’elles étaient quarante-neuf à tenter leur chance! «Le sable, ce n’est pas ma tasse de thé. Je suis Suissesse, je suis plutôt habituée à m’entraîner sur des terrains béton», conclut la Romande. Qui a d’ores et déjà marqué en lettres d’or – à moins qu’elles ne soient roses! – les dates des 6 et 7 août 2016: le GP de Suisse, à Frauenfeld. «Je vais naturellement tout faire pour réussir une solide performance et pour remercier, «à domicile», mon équipe, ma famille et mes sponsors pour leur engagement et pour la confiance que tout le monde place en moi», ajoute-t-elle. On y sera. Et pas seuls…

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